

Chronique de Sclavine
SCLAVINE
Rev Up Records-02 (Sortie le 22/04 – Vinyle+Cd - Jour du Disquaire Day)
En vinyle et cd sur le label de Mister Fabulous The Rev, dans le réseau des disquaires indépendants, cinq titres qui dépotent du rock, du rock à la pelle, à la Kills, mais pas que. Oh non, pas que, il faut toujours se méfier des comparaisons enfantines. C’est un duo où Scalvine feule sous sa blondeur candide. Auteure-compositrice-interprète-guitariste, souple et agile, tout en grâce, elle est accompagnée par un éternel jeune briscard bien connu des amateurs locaux&loco de sensations rock n’roll style « Bel-Air », le bien nommé Laurent Margerin qui joue de la basse, des rythmiques et qui fait des choeurs. Le tout est enregistré au studio angevin Black Box. Loin d’être une cagole, Sclavine attaque bille en tête par un « Sweet Love » au rythme endiablé un tantinet punky, parsemé de hululements quasi érotiques. Le Margerin intervient vocalement pour traiter la belle de stupid girl, ce à quoi elle lui rétorque : stupid boy toi même. On attend la fessée. « Expect me », fleure la balade toute emplie de coolitude désabusée et se moque gentiment en demandant d’attendre la demoiselle qui n’est pas libre. Damned ! Puis, « Good Girl » repart à la charge sous une forme plus rock classique chargé de guitares saturées où la voix donne tout son potentiel d’expressions. Sclavine est une good girl. « Hero » questionne et reçoit pour réponse un au secours (help) angoissé. « Trip Therapy »
compresse ses guitares sur lesquelles se pose comme un oiseau fragile la voix de Sclavine qui s’affirme, s’enfle au cours du morceau prouvant que sa thérapie a bien réussi. Cinq titres, c’est court, mais suffisant pour démontrer son savoir-faire. Sclavine y parvient, bien entourée de mâles qui savent, tout en restant très discrets, sans imposer leurs égos machos. Un beau couple qui vient de produire un beau disque empli d’une musique trop rare dans nos contrées.
Ludovicdetréouville.