Live-report : Black Bones

Le Méphisto, pub incontournable, est épisodiquement l'unique salle des musiques amplifiées de Saint-Quentin. Ceci dit sans arrières pensées acariâtres. Dans une superbe cave toute rénovée, où les odeurs désagréables d'antan ont disparu, est installé du matériel pour faire de la musique moderne, le tout égayé par des objets fluorescents. Elle est soudainement prise d'assaut, façon mexican zombie, par Marianne, voix et percussions, Ludo basse et chœurs, Odilon à la batterie, Sam, orgue et choeurs et Anthonin chant principal et guitares. Chapeautés d'improbables sombréros, taille xxxl, grimés de peinture fluo les dévoilant tels des squelettes fous en un tas de sac d'os qui apparaît sous les spots de lumière noire. Ils entament un show qui durera une heure et des poussières (de la pampa) où virtuosité vocale, rythmes tout azimut, humour bon enfant, chœurs angéliques laissèrent pantois et ravis les spectateurs présents. Anthonin Ternant (ex Bewitched Hands), guitariste gaucher adroit, éblouit l'auditoire en faisant danser les morts-vivants présents dans le caveau du Méphisto. Ce quintette de zombies n'est qu'une des faces du triptyque qui a germé dans le cerveau illuminé d'Anthonin. The Wolf Under The Moon, où il symbolise un roi fou, et Angel, projet solo équipé d'ailes, à la voix éthérée, complètent son cabinet de curiosités. Si par hasard vous croisez l'un des trois, allez y les yeux fermés. Ce n'est que pur délice. Stephane, le big-boss du Méphisto, en avait la larme à l’œil. C'est tout dire. Il m'a confié, par ailleurs, qu'il projetait quelques surprises scéniques d'ici peu dans son pub. Soyez attentifs et vigilants, car l'homme a bon goût. Il vient de le démontrer avec Black Bones.

by Ludovic de Tréouville.

[hupso]