

Chronique de Objet Ancien
Les Daltons
Praksis records
Post-punk, Garage-New Wave, Michel Delpech Meets The Fall, Jonathan Richman sauce gribiche
Depuis l’époque Gainsbourg, Dutronc et Nino Ferrer, on n’avait pas entendu pareils iconoclastes. La pochette fera très bien dans le salon vintage. La musique, c’est du rock élégant, qui fait danser les filles.
Un guitariste aux riffs malins, un orgue discret, une production aérée, de vraies chansons, parfois de simples tourneries et un refrain potache. Les paroles, en français parlent de vrais problèmes de société comme les costumes de merde ou Raymond Burr de « l’Homme de Fer ». Les Daltons ne sont pas des perdreaux de l’année, ils savent flatter les vieux briscards comme les jeunes branchés.
Je les avais aperçu à la fin des 80’s, tentant de surnager en pleine époque rock festif de triste mémoire. Ils reviennent en 2016, non pas pour ressasser leurs vieux titres comme les bouffons alternatifs qui se reforment en ce moment mais pour livrer le fruit d’une réflexion de plusieurs décennies sur un rock français, enfin décomplexé, comme un bon vin anglais.
Leur recette ?: Une touche de rock garage, une once de blues, une dose de psychédélisme, une goutte de swinging London, un trait de post punk., Le cocktail sonne très moderne et le flow décalé du chanteur, ses délires à la Dashiel Hedayat rendent cet Objet Ancien mais pas obsolète, fort sympathique.
Rxc
[hupso]