

Chronique de l'EP L.O.U
GRAND MORSE
Proche de nous, la connexion Reims-Charleville ne cesse d’étonner et de ravir nos intelligentes oreilles. Après Alb, les Bewitched Hands, Shoes, … voici Grand Morse. Un EP azur et nature, un joli ravissement lyrique et annonciateur d’un printemps, tout printanier à souhait. L.O.U se pavane sur une multitude d’édredons emplis de plumes soyeuses aux fraîches notes d’orgue élégiaque forniquant avec une guitare suave, mais tranchante. La moustache du Grand Morse, imposante basse-batterie, se les frise à la manière d’un voluptueux nuage sur lequel vibre la voix, puissante et sexy. Quatre titres aux mélodies diablement entêtantes. Il y avait longtemps! Grand Morse, c’est un quintet parait-il hybride, qui déchire sa mère en concert s’il l’on en croit la webosphère. Des premières parties d’envergure leur ont permis de s’affirmer et l’on constate une évolution toute sonique au fil des années. Au recto de la pochette, qui comme les précédentes, montre les dents, deux aiguilles d’ivoire prêtent à en découdre, mordant l’imbécile obscurité pour laisser poindre deux lueurs d’espoir, ou, de paradis, au choix. Le verso lui, dévoile l’utilité d’une Cartonnerie qui n’est pas qu’en carton, à l’instar d’un « home » qui semble inspirer les cinq larrons mitonnant un électro-rock bourré d’une énergie sensuelle et communicative. « Allant jusqu’à donner comme une envie de danser », me chuchota ma coquine. Toutefois, maintenant, peut-être que ce bijou est trop, comment dire, bourré de carats et ne pourra enivrer les sens qu’à une infime partie du public de rock(*1) (et de ses dérivés). Mais pour cette petite partie là, voilà un groupe tout bon pour eux. - « Quel hédoniste tu fais » ! me susurre ma coquine.
@ludovicdetreouville
(*1) => (ou variété ? – je me pose la question sans cesse depuis que j’ai lu l’article de Patrick Eudeline dans le dernier Rock&Folk).