
La Mine : Salut Julien ! C’est la première fois qu’on fait une interview d’un gros groupe de metal
connu internationalement dans La Mine. Je vous connais depuis longtemps, on ne vous présente plus
dans les mag’s de metal, mais je pense que vous êtes encore inconnus pour une partie de nos petits
lecteurs. Tu peux leur présenter Benighted en quelques mots ?
Julien : On est un groupe de death metal qui existe depuis quasi 20 ans et on a sorti 8 albums. Notre musique se caractérise par une alternance de parties très brutales, d’autres plus dérangeantes et malsaines, de breaks qui donnent envie de se casser la nuque et de refrains accrocheurs pour renforcer l’efficacité de nos morceaux sur scène et souligner le concept caché derrière les paroles, en l’occurrence les maladies psychiatriques qui sont mon quotidien puisque je suis infirmier en hôpital psy.
2- Il y a eu des changements de lineup assez récents au sein du groupe. Qu’est ce que l’arrivée des
nouveaux membres a changé pour vous ?
Ils ont amené beaucoup d’énergie et d’idées au sein du groupe de par leurs influences personnelles et leur
niveau technique qui a encore fait monter le groupe d’un cran. Ce sont à la fois des monstres de musiciens mais aussi des personnes qui collent à fond à l’esprit Benighted, passionnés et capables d’être complètement débiles aussi ! Ah ah !
3- Votre dernier clip pour Reptilian est sacrément gore. Le personnage qui y apparaît, c’est en rapport
avec la pochette de votre album ?
Exactement. C’est la représentation humaine de la pochette, qui est beaucoup plus symbolique et délirante dans les perceptions que le schizophrène de l’histoire a de lui-même. L’acteur qui a incarné
ce personnage pour le clip a fait une véritable performance et nous a tous laissés sur le cul devant autant de folie dégagée pendant l’enregistrement.
4- Qu’est ce que Necrobreed a de plus de vos autres albums ?
C’est l’accomplissement d’un défi qu’on avait de réaliser un vrai film d’horreur auditif, teinté de la réalité des maladies mentales en formant une unité à la fois cohérente et très personnelle, qui mêle brutalité
et ambiances glauques comme on ne l’a jamais fait auparavant à ce degré. Qu’il s’agisse du concept, de l’efficacité des morceaux, de la qualité du son ou de l’artwork, Necrobreed est clairement pour moi
notre meilleur album.
5- C’est difficile d’alterner entre vos vies professionnelles et le groupe ?
C’est très difficile, et c’est une des raisons majeures des changements de line-up au fil des années. C’est très complexe de tenir sur la durée sans aucune journée pour te reposer, tous les sacrifices personnels que demande le groupe en plus de nos métiers à tous et le temps incroyable que requiert la gestion d’une telle machine. Il faut avoir à la fois beaucoup d’énergie, des familles compréhensives et un grand sens de l’organisation.
6- Quel est ton meilleur souvenir de festival depuis le début de Benighted ?
Je dirais le SummerBreeze 2009 en Allemagne où on jouait sur la Main Stage et où le public nous a accueillis en chantant la Marseillaise, c’était surréaliste ! Un souvenir incroyable avec une foule complètement déchainée !
7- Le groupe avec lequel tu rêve des faire une tournée ?
Tourner encore avec mes copains d’Aborted et le plus longtemps possible !
8- Tu te souviens de votre tout premier concert ?
Bien sûr, c’était dans un bar à Saint-Etienne, on sortait du garage de mon père et on s’est retrouvés avec 50 personnes qui faisaient la fête avec nous, qui pogotaient comme des malades, un super souvenir !
9- Vos projets pour le reste de l’année 2017 ?
On va beaucoup tourner entre toutes nos dates françaises, la tournée européenne d’avril et tous les festivals étrangers déjà confirmés ainsi qu’une tournée en Asie en novembre qui devrait se faire ! À part ça, on a pour projet un autre clip pour continuer la promotion de Necrobreed qui devrait faire dans la finesse au moins autant que Reptilian ! ah ah !
Propos reccueillis par Mati
[hupso]