
RXC, envoyé très spécial de La Mine, en léger différé de Paname et petite ceinture à clous
Ça commençait mal ce samedi soir à Paname. Je me préparais à lire tranquillement le nouveau roman d’Olivier Hodasava, « Une ville de papier », un lancinant des Platters dans la sono, assis au bord de ma piscine en forme de guitare, quand Rita Lewis débarqua comme une furie dans le patio, une boite de crayons de couleurs à la main. Oups ! J’avais oublié que nous étions en mission coloriage pour La Mine. J’enfilai aussitôt mon vieil imper mastic, mes boots pointues, daim rouge ou vert et les Rayban noires lancées en arrière, nous fonçâmes ventre à terre vers Montreuil City Rockers.
Nous arrivâmes pile-poil poivre et sel place Jean Jaures au moment où Johnny Montreuil montait sur la scène en plein air installée dans le parc. Une bande de narvallos qui font du rock’n’roll balkanisant, rien de tel pour commencer la soirée. La belle Loolie et ses surfin’ Rogers enchainèrent avec classe leurs chansons sixties et les Wampas terminèrent la soirée en foutant le bordel avec leur rock’n’roll foutraque. Notre mission de coloriage n’était pas terminée dès le lendemain soir les concerts s’enchaînaient sans déborder. J’annonce la couleur : Les Gry-Grys au Gibus, des jeunes qui font du rock’roll de vieux pas mal du tout (gris of course), les Tikis à L’Armony, des riffs et des filles (rose), The Karovas Milkshake à L’Estive, des jeunes qui font du rock 60’s plein de Farfisa (mauve) et une adresse à retenir, The Clanks au Picolo, du rock bien sauvage dans les puces de St Ouen (rouge), Les Molochs au Supersonic, au top (jaune). Jad Wio et JP Kalfon au Black Star, des stars payées au black ?
Épuisé par ces nuits multicolores, j’ai besoin de vacances sur une plage de sable blanc avec mes crayons de couleurs pour colorier La Mine. On se retrouve bien colorés à la rentrée.
(Erratum, on me signale dans l’oreillette que je devais faire un reportage sur les groupes en colère, pas en couleur. Toutes mes confuses)