Woody Murder Mystery

Chronique de Lost in Beaucaire

Freemount Records – Differ-Ant-Distribution

Par @ludovicdetreouville.

Lorsque l’on trouve ça beau, il faut le dire. Perdu dans Beaucaire, le groupe Woody Murder Mystery nous égare en un cheminement ludique et surprenant dans les ruelles lumineuses d’une cité imaginaire tout droit sorti des âmes angéliques du trio. Jeanne, Grégoire et Baptiste rotent, pètent, mouchent, crachent, suent des perles légères comme des bulles de diamants. Douze titres qui n’en forment presqu’un. Une concerto quasi symphonique. Orgue au phrasé idéal, basse voluptueuse et coquine, percussions qui ondulent tout en souplesse, voix angéliques, cristallines, parfois malaxées dans d’indicibles machines. Le ton est nettement cool. Onctueux et câlin, façon Velvet Underground. Moelleux comme Mazzy Star. Enchanteur et gracieux comme du Brian Jonestown Massacre.
Les effluves psychédéliques flottent sur de solides rails d’une écriture pop peaufinée de mains de maîtres par les orfèvres du trio Woody Murder Mystery.
Un plaisir frais qu’une éventuelle pochtronade dans un Beaucaire frontiste, et, qui vient de subir un coup de torchon malheureux n’est qu’un bien lointain souvenir. À Clermont-Ferrand, Freemount Rec bâtit tranquillement, pierres après pierres, un cairn au rock stylé. The Marschals, Adam Wood, Dragon Rapide, aujourd’hui Woody Murder Mystery en sont la preuve.
« Bel exercice de style, d’une justesse exemplaire ».