Plouckstock

Live report des 1, 2 et 3 juin 2018 à Festieux

Blabla et photos par Narkia Hendrix

Je n’avais jamais mis les pieds à Plouckstock, mais j’en avais beaucoup entendu parler, et en bien en plus. Il reste donc des festochs gratuits dans le coin, et ça fait bien plaisir. Cette 7ème édition s’annonçait déjà prometteuse sur le papier, avec les Puta Guérilla qui allaient faire leur barouf d’honneur avant de tirer leur révérence…

JOUR 1 : Partie comme une brave pendant midi le vendredi, je rejoins les copains sur un camping plutôt désert à cet instant. Nous prenons nos quartiers, et l’apéro tranquillement. On sympathise avec les voisins qui commencent à s’installer, et on est juste interrompus par une averse typiquement picarde. Heureusement ça ne dure pas, et n’attaque pas non plus notre motivation.
Arrivés sur le site, on peut constater que le Staff Volfoni a bien bossé : super organisation ; une belle grande scène et une tente plus intimiste (scène Brel) ; une chouette déco, et des petits salons en palettes comme je les aime. Passage à la caisse pour avoir l’indispensable gobelet (…mais ? il est noir ! quelle bonne idée !!!). Je me pose dans le petit chapiteau pour écouter Daniel Duroy et ses chansons fleuries, qui me rappellent un peu Brassens. Ça fleure bon les textes recherchés et symboliques, avec des mélodies travaillées. Bref, une bonne mise en jambes avant de passer aux choses sérieuses du côté de la grande scène.
L’ambiance décolle vraiment avec le concert de La tournée du bocal sur la grande scène, qui nous secoue vraiment avec l’accordéon inspiré et les cuivres qui vont bien. C’est super festif, et tout le public ondule. Quand je me retourne à la fin du concert, je me rends compte qu’on est maintenant vachement nombreux à festoyer par cette douce nuit.
Avec Motolo ensuite, on atteint un autre degré dans la chaude ambiance. Les rythmes (et peut-être bien les breuvages aussi…) possèdent les corps, tout le monde danse et je vois des sourires sur tous les visages.
Fatiguée un peu d’avoir beaucoup sautillé, je profite un peu de la vie de camping avec les copains, et je regagne mes pénates au petit matin.

JOUR 2 : En raison d’un agenda quelque peu chargé, j’arrive un peu tard sur le festival. Mais juste à temps quand même pour voir jouer Ze Jambons sur la grande scène (tiens, ils ont la batterie des «Jambons roulés macédoine», comme c’est étrange ! 😉 et ça rappelle des souvenirs aussi ! ). Ambiance perruques fluos et auto-dérision, ils ont une touche pas possible sur scène. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils envoient du paté les Jambons !!! Le punk-musette, ça reste quand même une valeur sûre pour que les gens s’enjaillent.
Ensuite, les Tintamarre et Postillons viennent jouer parmi le public, et mettent aussi une sacrée ambiance. C’est toujours très chaleureux quand ils jouent comme ça parmi nous, et le public est clairement embarqué. Je me lasse jamais de les voir les copains ménéstrels.
Passage au bar pour se remettre de toutes ces émotions, et c’est déjà l’heure de Puta Guérilla. Pour la dernière, ils n’ont vraiment pas fait les choses à moitié en invitant tout un tas de zikos du coin (y a le batteur de Lofo quand même, la classe !). Le public est chauffé à blanc dès le premier morceau, la mayonnaise prend direct, c’est juste magique. Il y a la blinde de monde côté public, et bientôt la blinde de monde aussi sur scène, et c’est rapidement un joyeux bordel. Les mecs de Tintamarre et Postillons remontent sur scène pour un final d’anthologie avec la reprise de «Putain de toi». Tout le monde chante, c’est juste énorme !
Encore un peu émotionnée par toute cette chaleur humaine, je pars au merchandising pour tenter d’interviewer les Puta. Mais ils sont plutôt beaucoup demandés les gaillards, et les rassembler en un même endroit s’avère juste être mission impossible… Tirage au sort de la tombola (ils avaient mis une de leurs guitares en jeu), la jolie Patty repart avec, et avec le sourire forcément, en promettant de se mettre à jouer. Toujours trainant autour du Merch’, je rencontre enfin MPD IRL !!! Je passe par la mini-expo dédiée aux Puta, avec plein d’objets des années 80, et des photos de leur parcours.
Parce que les «Puta Guérilla», c’est quand même 12 ans de scène et 3 albums, c’est pas rien ! Moi, je me rappelle les avoir découverts il y a quelques années déjà aux «Vers Solidaires», ils jouaient juste avant «Marcel et son orchestre». Revus ensuite aux Vers So et ailleurs, et à chaque fois ils ont clairement «allumé le feu» (pour citer Johnny). Alors même si c’est un peu triste une page qui se tourne, un aurevoir n’est pas un adieu. Un autre projet des gaillards verra le jour, affaire à surveiller !

JOUR 3 : Bon, j’avoue, le 3ème jour je n’y suis retournée que pour le plaisir d’être dans l’ambiance festivalière, et pour boire des coups avec les copains. Dernière étape d’un weekend bien chargé, du coup le dimanche je me suis bien vengée ! Pas vu beaucoup de musique, vu surtout les copains et le bar…
Je retiens quand même un groupe dont je n’ai pas retenu le nom (lol), avec une nana qui assure un max côté accordéon, et avec une super voix un peu grave et bien posée.
Je repars encore une fois au petit jour, la tête, les yeux, les oreilles et le coeur emplis de tous les moments forts de ce weekend…
Bref, je reviendrai à Plouckstock ! (rien que le nom de ce festoch, il est pas juste excellent ?!?).