À notre Président

Hommage à Christophe Salengro, notre Président

Par Les Mineurs

Festival Grolandais – Quend-Plage – 21ème siècle
Clap ! Un ! Première ! Plan large. L’arrivée du train en gare de Rue, dans
la Somme. Une fanfare légèrement asthmatique se met en branle à la
descente du train de le Président du Groland et de sa cour, précédant
les Stars étrangères et grolandaises, suivis des paparazzis, et des
supporters. C’est parti pour trois jours de Festival du Film Grolandais.
Après avoir accueilli tout ce beau monde comme il se faut, courbettes,
selfies, baises-mains, accolades , embrassades, roulages de patins, petits coucous, et j’regarde ailleurs, nous décidâmes de retourner at home.
Nous étions une bande d’une dizaine de personnes entassées dans ce
qu’on appelle un bungalow, niché dans une petite résidence tout de bois
manufacturé, parsemée de maisons bicolores pur style Disneyland,
terrasse en bordure d’un petit étang saturé de moustiques des plus diverses espèces, planté comme une nappe d’huile devant un terrain de golf tout gazonné à l’infini et au delà. La soirée commença par diverses tournées de Nig-Tonic pour nous mener en un petit quart d’heure au centre du village de Quend-Plage.
La soirée Ciné-Grolandais s’annonçait sous de bons hospices.
Nous nous embarquâmes au hasard dans le dernier wagon d’un petit train, le genre de chenille bondée de touristes en bord de mer. Un second hasard, et nous nous retrouvâmes aux côtés de Fernando Arrabal.
Instantanément, nous nous mîmes à siffler Ekkoleg, bande son inoubliable pour qui a vu son film, Viva la Muerte. Il se dérida et nous taxa une clope.
S’ensuivirent plusieurs séances gratis d’intéressants courts métrages, une
déambulation emplie de curiosités dans le Off Festival, du discours de notre Bienaimé Président, d’un jet de pots de crème chocolat gélatineuse sur un buste d’or du président voisin, Sarkozy, d’une série de drinks dans la tente badgée officielle…. Nous regagnâmes nos pénates, à une heure tardive, zigzagant au travers de la pelouse du terrain de golf en évitant les jets d’eau de l’arrosage automatique.
Sitôt affalés dans les canapés un énième Tonic-Nigen main, chacun commença à conter sa vision, sonfilm de la soirée, lorsque soudain la sonnette retentit.
La maîtresse de maison s’en alla voir kicékiki sonne à c’t’heure. Tic-Tac, tic tac, tic-tac, …, elle revient et nous dit : « Devinez qui vient de sonner? ». Vu que personne ne se trouvait derrière elle, nous affichâmes notre ignorance.
« Le Président ! » nous répondit-elle. Elle embraya aussitôt : « J’ouvre la porte et me trouve nez à nez avec une femme. Derrière elle, tel un géant, le Président me fait un sourire un peu coincé et me dit qu’il habite le même numéro de maison, mais que ce doit être dans un autre quartier, qu’ils se sont perdus, etc, …. Je leur ai indiqué vaguement la direction ». nous, tous en chœur : « Quoi !!! Tu ne l’as pas invité à prendre un remontant ? ». Et non ! Raté.
LdT


En balade dans les rues de Lyon il y a quelques années par un bel après-midi de printemps. Je croise un mec grand. Un très grand monsieur même. Mains jointes dans le dos, sur un imperméable beige. Une grand hot-dog, oreilles décollées, lunettes de soleil sur le nez. Gapette vissée sur la tête. Le gars se balade seul d’un pas nonchalant. Il semble pensif. Je remarque que d’autres passants l’ont remarqués.
Moi comme un con : “ Monsieur le Président, c’est bien vous ?”.
Lui sans bouger d’une oreille : “ Mmmmm”.
Quel con, mais quel con. Le mec doit se faire arrêter 70 fois par jour par des connards comme moi. Et même pas je l’invite à prendre l’apéro…
Bref, encore une conversation enrichissante avec un Président !
Stéphiscient Mental


« Ah salaud de british ! »
M’avoir fait croire que le punk était né chez eux alors qu’ils ont simplement pompé notre « God Save Ze Président » comme des malpropres, le générique télé première génération de notre Présipauté. Puis sans aucun goût, vraiment aucun, ils ont dégagé le cor de chasse des arrangements, en pensant ptet que chez nous, nous nous rendions compte de rien, c’est même pas la grande escroquerie du rock’n’roll, « pfft bande de petits joueurs », chez nous notre président bien aimé a commencé à poil, comme quoi ça peut mener à tout et nous a tout donné. « Gloire à notre Président ! ».
Pawl Ahk


De retour de vacances, il y a une quinzaine d’années, quelle ne fût pas ma surprise de croiser notre président à la Gare du Nord. Notre grand homme pensait demeurer incognito mais c’était sans compter sur mon fiston, dix ans à l’époque, qui se mis à crier : « Papa, papa, c’est monsieur le président ! ». Christophe Salengro sourit et mis les bras en l’air tel De Gaulle en pleine extase. Nous lui répondîmes par un tonitruant ‘Banzaï ! ». Ravi de sa rencontre, mon fils me dit d’un air fâché : « Tu vois qu’il existe vraiment le président du Groland ! ».
RXC