
Chronique de Make Rock’n’Roll Great Again
KING KONG BLUES
"Make Rock’n’Roll Great Again", voici, voilà une expression, une locution, une tournure syntaxique, je dirais même un syntagme parfaitement diabolique. Beaucoup plus simple que les mots incongrus précités, la musique des King Kong Blues mouille l’entrejambe, hum, comment dire, c’est une musique qui réhydrate nos sources. Bon, ils sont bordelais, et ce n’est certainement pas de leur faute. Voilà. Ils sont sincères.
Comme leur zique. Simple, claire, binaire à l’envi, support rythmique rien qu’à lui, le batteur bat une mesure puissante et logique, efficace, même. Les deux guitares ondulent et copulent (les guitaristes, je ne sais pas). Ils nous font, tout de même, de temps à autre le coup du petit onanisme, devant tout le monde, assez concis. Par dessus ce joyeux boucan la/les voix se pose/nt comme un corbeau au sommet de l’arbre le plus haut. Grimaces et puissance. Textes sympa-telligents avec un max de titres dans un français bien troussé. Le reste, c’est castagnette et chapeau melon.
L’ensemble flirte rock-blues-punky avec juste une petite touche de slang (nan, j’rigole pour le slang). Blues Sauvage et Rock n’ Roll, c’est clair dès que vous voyez le groupe sur scène.
Ça c’est sûr. On sent que ça va saigner. La pochette est parfaite. Les espagnols ont sorti la paëlla pour enregistrer et produire ces douze titres aux studio Silver Recordings à Bilbao par Martin Guevara. "Make Rock’n’Roll Great Again", du trio King Kong Blues, une auto-prod à ne pas rater, et cerise sur le gâteau Oréo, ça ferait un groupe parfait pour le Célébration Days Festival prochain.
Et hop !
@ludovicdetreouville
[hupso]