J.C. Satàn

JC Satan

Chronique de Centaur Desire
J.C. SATÀN

Born Bad Records


Dès le premier morceau de Centaur Desire, le groupe français JC SATAN marche dans la krautrock au fond du garage. C’est sale, ça sent le grillé, le court-jus et ce cinquième album n’est heureusement pas encore celui de la maturité qu’ils n’auront jamais mais forcément celui de ladamnation : sexe, drogue et rock’n’roll. Batterie à la PIL, piano à la Neu, basse en distorsion, mur de guitares stoogiennes et voix psychédéliques. Syd Barrett défoncé à l’Angel Dust fait une jam infernale avec le Lemmy de HAWKWIND en descente d’acide. Quand le bordel s’arrête, c’est pour laisser entendre des guitares sèches, des orgues, des voix noyées dans l’écho et miracle, des mélodies célestes. Soudain les cieux s’éclaircissent et apparait la voix angélique de Paula. On comprend que JC Satan ne font pas que mettre l’enfer mais savent aussi écrire des chansons pop. On sort du garage enfumé pour prendre l’air avec "Complex Situation" à l’ambiance presque new wave. Rassurez-vous, on n’est pas chez Indochine, plutôt chez Kas Product ou Polyphonic Size, rattrapés sur la Highway to Hell par Jesus & Mary Chains. On fonce ensuite en équipée sauvage avec Marlon Brando et ses Anges de l’Enfer du Black Rebel Motorcycle Club pour une bacchanale pleine de "Drink, Dope & Debauchery". Pas le temps de se remettre de la gueule de bois, le wall of sound redevient compact et on repart pour un tour de machine infernale avec "The End" : Les Doors mettent les doigts dans la prise et partouzent avec X, le groupe de John Doe etExène Cervenka, à Los Angeles. Le tempo ralentit enfin sur "Libera" le dernier morceau qui finit en tournerie étrange, apaisée, et un dernier riff destroy, histoire de rappeler que la Bête mihomme/ mi- démon reste tapie dans l’ombre.

RXC

 

[hupso]