In The Sun

Il faut bien admettre que lorsqu'un groupe se forme il ne pense pas spécialement à tout ce qu'il devra faire pour se produire sur scène, presser un album, passer des paliers, bref grandir, prendre du recul, communiquer au sein de son groupe et avec le monde, manager et ne pas splitter...

L’association In The Sun est désormais là pour palier le manque en proposant des modules s’adressant aux groupes et artistes, le premier rendez-vous est fixé au Studio Beaumanoir à Pont Ste Maxence le 26 mai, pour le moment rencontre avec Céline et Vincent.

Propos recueillis par Pawl Ahk. Photo : Lara Herbinia

La Mine : In The Sun, un clin d’oeil à la chanson "Au Soleil" d’Obispo ?
CM : Non ! un clin d’oeil au soleil de Picardie mais surtout à ma chanson préférée In the sun de Joseph Arthur.
VJ : Non mais au titre de Weezer "Island in the sun".

La Mine : Alors, In The Sun, c’est qui ? C’est quoi ?
ITS : Deux passionnés de musique ayant eu des parcours parallèles les menant à se professionnaliser dans l’accompagnement des artistes émergents.
Côté "c’est quoi ?", une boîte à outils pour aider les artistes à développer leur projet.

La Mine : Vous êtes une association axée sur le "professionnalisme dans les musiques actuelles", avec un contenu ayant une démarche entrepeunariale, pourquoi n’êtes vous pas une société ?
ITS : Ah ! Il est déjà l’heure de la question diabolique pour être raccord avec le thème du numéro ! Nous avons opté pour une association car nous souhaitons être au coeur des acteurs de la culture qui est composé en grande partie d’associations. Nous sommes aussi dans une démarche de développement de la culture hors des standards du mondepro (dans ses travers). Mais au final, c’est simplement une structure juridique différente d’une SARL ou d’une SAS où nous aurions d’autres contraintes (plus axées sur la rentabilité pure). Et enfin, à nos yeux, rien n’empêche d’être professionnel dans sa démarche en étant membre d’une association. Nous avons aussi l’esprit d’entreprendre (ou entrepreneurial) dans sa vision noble : l’idée de faire et d’agir.

La Mine : Qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce projet ?
VJ : On s’était fait le même constat qu’il existe des talents dans la scène émergente avec des besoins d’accompagnement très tôt dans leur projet. Nous nous sommes rencontrés dans le cadre de festivals et concerts, et, au fil du temps, l’idée de créer une structure en commun nous a semblé évidente.

La Mine : Quel est votre vision de la scène musicale picarde, des Hauts de France ?
CM : Il y a un super potentiel dans les Hauts de France … ça bouge énormément, la scène y est très dynamique et possède des forces vives (Kimberose, Edgar, Riviera pour ne citer qu’eux).
VJ : Un joyeux melting-pot avec des allumés dans tous les coins de la Région, autant du côté des artistes que des organisateurs. Comme nous nous connaissons déjà, je ne t’apprendrais rien en te disant que je suis aussi sur scène parfois et que mon seul regret et de voir les salles trop peu remplies. Avec un tel potentiel, le public picard peut profiter d’une diversité musicale incroyable.

La Mine : Des projets ?
ITS : Un premier grand projet, la conférence-showcase du samedi 26 mai dans les Studios Beaumanoir à Pont Sainte Maxence où nous parlerons de "Comment développer son projet musiques actuelles" et "Comment communiquer efficacement au sein d’un groupe". Le tout en la présence de Palem Candillier, artiste originaire de la Région, qui partagera son expérience lors de la conférence et réalisera un showcase pour conclure l’événement.

La Mine : le thème de ce numéro c’est "le diable dans la musique", ça vous inspire quoi ?
VJ : à froid, Sympathy for the devil des Stones reprises par les Guns
CM : La musique a souvent été considérée comme émanant du diable (déhanchements d’Elvis par exemple ou les débuts du jazz initiés par les noirs américains)… et c’est tant mieux ! C’est en se lâchant totalement que les meilleurs artistes nous ont offert les plus belles émotions. Alors Diable ou Dieu….

La Mine : Coup de cœur ? Coup de gueule ?
CM : J’ai vraiment craqué pour le concept et le show de Carpenter Brut. En revanche, ce qui m’énerve vraiment, c’est le prix prohibitif des places sur certains concerts.
VJ : pour des raisons qui m’échappe : Thérapie Taxi alors que tout est fait pour que je déteste ; coup de gueule : l’impression persistante que le public consomme de la musique et n’en écoute plus… la musique est un spectacle vivant

La Mine : Je suis un artiste, un conseil? Une punchline en 144 caractères?
CM : Continue d’être un acharné
VJ : Avance et reste cohérent

La Mine : Derniers mots ?
CM : A tous les musiciens qui liront cet article : venez nous voir, nous sommes plein de bons conseils !
VJ : Passion

[hupso]