DOJ

Chronique de Suicycle
DOJ


Nous voici dans l’univers le plus moderne du metal, à savoir le metalcore. Fausse contraction de metal et hardcore, le metalcore est davantage une fusion du metal pour sa puissance, du death pour la "lourdeur" du son, du hardcore pour certains passages vocaux ou pour les rythmiques à l’issue de breaks, des beatdown auxquels viennent s’ajouter… des voix claires et des sonorités électro (moderne ai-je dit ?). Bref, un joyeux bronx qui a su s’installer au fil du temps et donner de très bonnes choses. Les principaux représentants du genre étant Architects à mon sens, j’ajouterai mes chouchous de Crystal Lake…
Une fois qu’on a dit tout ça… DOJ ! Ces 5 français du Sud-Ouest sortent leur 2ème album (Suicycle – 2018 en autoprod). 12 titres avec le nouveau chanteur dans le line-up après un premier album en 2013 et un EP en 2015. Le tout produit par leurs petits mains et ça… c’est une performance vue la qualité tant du son… que des images du clip issues du morceau Cannibal.
Sur les 46 minutes de leur long format, les DOJ alternent sur l’ensemble des sonorités évoquées en préambule avec une constance dans la qualité et des explorations dans les univers plus électro (Chilly Morning). Solar Energy est celle qui m’a le plus marqué (question de rythmique je pense) tout en étant très facilement entré dans tous les titres ce qui est, en soi, une performance car dans ce style : le risque principal est la lassitude compte tenu de la linéarité qu’on retrouve dans bon nombre de prods metalcore.
Après moultes écoutes, DOJ m’apparait comme une belle pépite du style et un beau représentant français (il y a en a quelques autres qui sont dans la même veine). Le travail sur le son ET l’image est cohérent (grand compliment pour moi) et pertinent (encore plus). Seul point que je reléverai : un gros travail (surtout en DIY) pour sortir un album de 12 morceaux, j’ai manqué de liant, d’un élément sonoreou textuelle qui me ferait entrer dans un univers plus que musical. Un concept porteur du message qui doit certainement être présent dans la créa. Avec le travail engagé, l’ajout de ce point peut aider à conquérir l’oreille et l’attention d’un public plus large encore.
Faire une chronique sur DOJ sans faire de vanne sur la salle de combat des judokas… c’est la deuxième performance pour moi !

Daz Niv

[hupso]