Double Mixte

Chronique de l'album du groupe DOUBLE MIXTE

"Enlève ton masque RAOUL" t’es démasqué. Les ‘’rombières’’ en plus… Sacré Michel, fallait oser ! Bon d’accord, vous n’allez certainement pas être nombreux à pouvoir décoder cette entrée en matière qui pour l’être exigerait que vous ayez été conçu pendant le POWER FLOWERS (70). C’est d’ailleurs est le cas de ces six là et du coup, ça légitime d’office et doublement (appréciez) le fait que leur album figure dans ce n° très fleuri de LA MINE, tant pour la correspondance de thème que pour la moyenne d’âge des musiciens. DOUBLE LOL !!

Bon d’accord, c’est pas très clair, ouais mais ils n’ont rien fait pour non plus. Rien que la pochette, si ça c’est pas fait pour brouiller les pistes ou vous filer le tournis. Et je te mets des symétries par-ci, et j’te mets des effets miroir par-là, et des pouces en l’air, et des pouces en bas (attention les copains à ne pas tendre le bâton pour ce faire battre), et du Ying et du yang, et du tout et son contraire. Ils voulaient peut-être nous ‘’Souler’’ (éclectisme !??). Sinon, côté musique (on est quand même un peu là pour ça), ceux qui trainaient déjà les concerts dans les années 80 et avait sûrement un walkman reconnaitront sûrement la filiation de DOUBLE MIXTE avec les RAOUL PETITE, Pierre VASSILIU et consort. Les gaillards ont construit ça comme une enfilade de douces et insouciantes ballades "powerfloweresques" (parfois avec du ‘’messages‘’, ça n’a pas changé), les filles font leur "Brigittes" et le tout sur fond plénipotentiairement rock, ponctué alternativement de funk, de reggae, un poil jazzy, donnant un album avec un son ‘’maison’’ ou plutôt ‘’salle de classe’’ (1). Une belle perf, c’est propre, c’est soigné, c’est coloré et sans prétention, fait d’abord pour être partagé ! De toute façon, ceux-là ne visent plus la lune, mais plutôt cherchent-ils encore à s’auto-allumer’’ pareil ses grands soirs, depuis tellement d’années avec autant de concerts et de petites scènes locales…

Allez dans la plus grande tradition du POWER FLOWER, je vous invite à … vous procurer leur album, il faut encourager les jeunes talents. La lecture du livret et quasiment encyclopédique et entre les lignes, elle retrace 30 ans de l’histoire musicale Laonnoise. Finalement et pour ne rien vous cacher, ce sont des potes et ils ont du deuxième degré, enfin j’espère. Mon petit Vincent tu apprécieras la pirouette de l’artiste. Ce qui m’inquiète le plus c’est de savoir s’ils sont encore là quand je pose le point final à ma chronique… "Toujours vivant" chantait Carton et vive le deuxième degré et l’esprit du power Flower ! Je vous aime, je vous embrasse.

Guesh Patrick

[hupso]