
Pfiouuuuuu… Dernières semaines musicales chargées à Berlin (Teutonie orientale). Flavia Coehlo, Zoufris Maracas, Marilyn Manson, Beardyman et Enter Shikari. On vous sert un papier panaché à défaut d’un verre de vin chaud. Liebe grüße les gens !
Effectivement, par-ci par-là, ce fut animé ! Tout d'abord, la belle Flavia Coelho a enflammé le Lido (quartier de Kreuzberg) pendant une heure et demie avec ses deux musiciens. Musique chaleureuse, entraînante et rayonnante qui nous a réchauffé ! Il faut bien ça vu le froid de canard ! Comme disait Renaud, "dans ses yeux, y’ a tellement de soleil que quand elle me regarde, je bronze".
Après 2 heures de concert et quelques coups à boire (et coups de soleil donc), on la croise près du fumoir. Quelques mots échangés le temps de lui dire qu’on a bien kiffé, un sourire qui te fait transpirer à grosse goutte et voilà déjà la fin de notre soirée au Lido.
Quatre jours plus tard, c’est au tour de Zoufris Maracas de se présenter à la Machinehaus de la Kulturbrauerei (quartier de Prenzlauer Berg). Attention, concert intime. Forcément, le groupe français a réuni 98% de compatriotes dans une petite salle (sois pas con, on a pas compté non plus). Entre 50 et 100 personnes dans le public. Vincent, le chanteur, aborde le public : "thank you faur cauming toudaï and… heu… pffff… Y’a pas quelques Français dans la salle ?". En fait, y’a quasiment que ça. C’est pas dur, on se croirait dans le Berlin français de la guerre Froide. "Ok, bah vous ferez la traduction alors".
S’en suit 1h30 de concert : Un gamin, J’aime pas travailler, Et ta mère, Bois bourgeois, Je bois je picole… Grosse grosse perf’ du batteur qui va tenir un solo de 5-7 minutes pendant que les autres zicos se baladent et discutent dans le public. Et puis, fin de concert, ambiance. La petite salle se vide vite. Une odeur d’herbe envahit l'espace pendant que les gobelets se remplissent de pilsner au bar. Quelques mots et un bédot échangés avec Mike, le guitariste lillois de Zoufris pendant que la scène est démontée. On file un coup de main pour charger le matériel dans le camion. Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec le groupe et leur staff en loge, bouteille de calva à la main.
Encore 3 dates de concert après Berlin et la tournée sera (enfin) terminée. Ensuite, la bande enchaîne un an de break puis la sortie de leur nouvel album courant 2018. Le temps d’une photo pour la Mine et on se casse. Bande de moules !
Changement d’ambiance radicale. Changement de salle donc, mais aussi d’univers. Bienvenu au Vélodrome qui accueille en moyenne 10 000 personnes et peut s’adapter à différents événements. Concert à guichet fermé. Concert de… Marilyyyyyyn… Hein... Quoi ? T’as répondu Monroe ? Ferme-la…
Donc je disais, le concert de Marilyn MANSON. Parmi le public, beaucoup de cuir, du noir, des lentilles de contact qui font des yeux de chelous, des tenues sexy, des coupes de cheveux irréelles et tous les âges sont présents. De quoi confirmer que la star américaine touche un paquet de générations. Et enfin, 3 semi-remorques électrique qui rentrent DANS la salle pour le démontage en fin de concert. Mais ça, c’est une autre histoire... Welcome in Marilyn Manson’s world. Un monde dans lequel l’épouvantail pour ado joue une jambe dans le plâtre (suite à une fracture après un accident sur scène à New York).
Gros travail de scénographie et de mise en scène (2 infirmiers l’assistent comme si il était en asile), changements de costumes à quasi chaque morceau. Un concert court mais intense pour lequel le déglinglo finira visiblement au bout du rouleau (à en juger par la façon de lâcher le micro par terre à la fin du (mini) rappel). Bref, un concert à l’image d’un dépucelage : excitant mais trop court.
On continue d’enchaîner avec le concert de Beardyman, au Gretchen (quartier de Kreuzberg), petite salle en pierre voûtée où les spectateurs se quichent devant la scène. L’artiste est un humanbox anglais qui échantillonne sa voix à plusieurs reprises afin de réaliser l’intégralité de son morceau, toutes sonorités confondues. Sur Youtube, j’avais trouvé sa performance énorme, en live, le résultat sonne un peu décevant. Accompagné par un batteur sur scène, je pensais qu’il serait seul et sans lui jeter la pierre, quand un artiste vient à Berlin, ville techno par excellence, il a tendance à proposer ce genre de son, et perso ça ne m’émeut pas.
Enfin, dernier concert de l’année 2017, et pas des moindres ! Le concert d’Enter Shikari à la Huxleys Neue Welt (quartier de Neukölln). Une grosse salle où on avait vu Bad Religion cet été. C’est mon cinquième concert du groupe, mais je connais peu le dernier album. Groupe découvert sur Myspace et qui compte assez peu d’albums, c’est avant tout un groupe qui s’est fait connaître en tournée. Véritables bêtes de scène, les musiciens adorent improviser, discuter, jouer avec le public, occuper l’espace, escalader sur scène… Bref, un groupe qui envoie du lourd, enchaîne les morceaux avec toujours plus d’énergie. Exemple : au milieu du show, le chanteur se retrouve à jouer du piano au centre de la salle. Il est vite rejoint par le batteur quelque minutes après. Le reste du groupe enchaine sur scène accompagné d’un nouveau batteur ! Deux batteries, ça envoie du pâté !
Très bon travail de son et de lumière des ingé son à noter. Bravo (avec des effets de son depuis l’arrière de la salle, assez déconcertant !), ainsi qu’une belle performance de VJ. Le concert se termine sur un medley de chansons qui conclut joliment le show. Une fin de semaine et fin de concert qu'on finit sur les rotules à force d’avoir sauté partout.
UN groupe à découvrir pour ceux qui ne les connaissent pas. Car ces Anglais d’Enter Shikari deviennent de plus en plus « gros » avec des morceaux qui se lissent un peu. Peut-être un semblant de maturité musicale... Ils doivent cependant faire attention à ne pas perdre leur âme et à ce que leur son ne devienne pas commercial. Ça serait dommage.
À bientôt pour de nouveaux concerts, Zuzammen et Tschüß !
CeOL & Stephiscient Mental
[hupso]