Black Bones

Black Bones

Chronique de l'album Kili Kili
BLACK BONES
BBLP1 – InOuie distrib

Il était une fois, il y a fort longtemps, un ange, il l’ignorait encore, qui fricota avec un gang de vilaines sorcières, et il s’accapara une fiole, qui avait un étincelant cabochon d’or, emplie de potion beaucoup, beaucoup très magique.
Et ce, pour obtenir par une surnaturelle magie, évidemment, le secret des mains ensorcelées. Plus tard dans l’espace temps légèrement insondable, les sorcières par vengeance, transformèrent l’ange qui ne le savait pas en ange qui le saurait, mais aussi et parallèlement en loup qui hurle à la lune, tout comme conjointement, comble de l’horreur, en baseballeur hirsute et fluo avec parfois une touche mexicano aux os noirs lumineux*. Au final, l’ange péta un petit coup et publia un cd aux reflets de son image enfantine, le loup, tout pareil, un cd de musique, mais toutefois nettement moins pour les oreilles des petits niards, quand aux os noirs lumineux, ils se sont dit : "j’aime le faire", mais il l’ont dit
en anglais, et ils l’ont fait deux fois.

La première il y a deux ans, la seconde en novembre dernier avec l’album "Kili Kili". L’emballage cartonné du plus beau
grain décline un code couleur jaune & noir du plus bel effet, façon mutuelle de la racle. L’intérieur empli de surprises sous la forme d’un poster-noticeexplicative du fonctionnement du reste et du tout. Le reste, un cd et un vinyle d’où pulsent des sons aux racines mystiques tendance vaudou mâtinés de cosmique chic. C'est le moment tant attendu pour positionner délicatement dans leurs réceptacles respectifs les disques, … et, logiquement, ça fonctionne. Et le tout explose. Joyeusement l’électronique s’accouple aux percussions acoustiques pendant que l’électrique ruisselante tient
la chandelle. Pétulants et excitants les titres de Kili Kili envoient un chapelet de perles qui donnent envie de chanter et de danser.

Les voix, de Paula et du Coach s’enlacent avec les choeurs de José, Mariano, Frédérico, et des deux précités, qui embrassent l’auditeur. Le Kili Kili des Black Bones, c’est une bonne dope.

Consommer sans réservation.

@ludovicdetréouville

* traduction pour les non initié(e)s : Black Bones = Os Noirs lumineux
* traduction pour les non initié(e)s : Kili Kili = Kili Kili

[hupso]