L’été des Mineurs

Pawl Ahk

J’ai pas vu les scènes d’été, j’ai pas vu le Plaisanterie festival, j’ai loupé la soirée du Bayou, j’ai loupé les Vers So, j’ai vu un feu d’artifice, capté qu’au nom de la rage ont peu prendre cher, j’ai vu un peu du Célebration day avec P3C, julien Appert, Emmanuel Mailly à qui ont a pas laissé le temps de finir dans des bonnes conditions, le truc basique...

Baba

L’été commence le 21 juin non ? Donc fête de la musique dans le Clermontois avec une sacrée attaque de stoumiks (14 piqûres) sur les gambettes. Baba en robe …forcément les stoumiks font des claquettes ! Le Summer Party Festival a suivi avec sa bonne ambiance bon enfant et cette année la programmation audacieuse de Romain Humeau. Sacrée bonne soirée, belle rencontre aussi. Et surtout les amis …bordel …les amis quoi !! coeur coeur life (partie bisounours de mon été) ! Il y a eu aussi le Woodrock à Urcel. Toute une aventure pour y arriver et les Brassens ‘s not dead en pleine forme et surtout gros craquage sur la reprise de « Cayenne ». Les Scènes d’été de Beauvais bien sûr avec Daria, Barcella et City Kay. Sans oublier la soirée punk hardcore à Amiens qui a bondé une cave et la soirée punk rock toujours à Amiens qui a eu un goût mitigé car trop de cafards. Et puis il y a eu la mer… le sable fin, la douce chaleur des rayons du soleil qui caressait ma peau, un doux vent qui donnait de l’air et des couchers de soleil juste superbe et ce en Normandie Msieur Dame. Belle rentrée que la force et la joie soient avec en toi !

Ludovic de Tréouville.

« Everybody’s been burned » chantait David Crosby, alors chez les Byrds, il y a bien longtemps. C’est exactement le constat pour mes « sorties » estivales en festivals. Tout d’abord, à peine le solstice éclos, je me retrouve au Rétro C’est Trop dans la cour du château d’une Marquise devant une scène où Wilco Johnson essaye de redonner une âme aux magnifiques titres du Doctor Feelgood, avec brio, mais sans magie. Je ne vous dirai rien sur le culte des huitres bleues qui me parait totalement has been, car je n’étais venu ce samedi d’ouverture que pour voir les Stranglers dans un line-up différent du temps où …. Ce fut explosif niveau son et prestation, explosif, si bien que leur set souffrit, dans la bonne humeur, de deux coupures de courant. Too hot & nice and sleezy. Une assiette végé accompagnée d’un verre de rouge gracieux et me suis vite éclipsé, discrètement, pendant le premier titre des Insus(portable), ces ex- Téléphone à cadran qui font remonter mon taux de psoriasis.

Le lendemain, même lieu, au château de Madame la Marquise pour voir la copie régionale des Fab Four reprenant, avec un joli petit orchestre « symphonique », une partie du Sergent Poivre ainsi que ses abords remplis de fraisiers, de morse, et de shout&twist. C’était charmant et bien fait. Juste regrettable le triste accoutrement des quatre Rabeats, vêtus de satin hyper cheap, déguisement farces & attrapes, genre marché-Tati. Ensuite, il fallut attendre patiemment les passages d’Uriah Heep et des Beach Boys (qui mériteraient, tout deux, d’être pendus par les couilles) tout en éclusant des bières fadasses de festival et tout en s’étonnant de ne flairer aucune vapeur exotique douceâtre qui habituellement exalte dans ce type de manifestation, pour enfin voir arriver la, encore belle et divine, Chrissie des Pretenders. Ses hits, de suite, mettent les points sur les i, et, une belle baffe à tout le monde. Un énergique set tout en sourire et efficacité. Ensuite, tout comme la veille, je m’empresse de m’éclipser avant que ne démarre un groupe rock-folklorique-chiant du pays des bonnets rouges.

Un peu de temps passé à éviter les invitations « d’amis » autour d’un barbeuk dominical, et quelques temps plus tard, de passage à Saint- Quentin, je me retrouve, par hasard, avec un photographe célèbre nommé Luc C, en train de siroter un excellent smoothie pendant que François Guernier, artiste accompli, nous met, avec un humour acerbe, une ambiance bon enfant à la terrasse de l’Art Tisanes T&C. François, avec l’aisance des timides interpelle les passants pressés avec un bel humour caustique et caustique. Arrivent un et deux membres de Bang ! Bang ! , une asso qui propose de novatrices idées artistiques et va investir musicalement cette saison des lieux comme la Galerie Saint-Jacques, l’Espace Art-Déco au dessus du Monoprix, le 115 rue d’Isle. À suivre. C Passionnant.

Puis, la bérézina combla mes attentes. Deux semaines opaques aux pieds des sarments de vignes. Du Bergerac rouge, tout proche du blanc Monbazillac. Empêtré dans « la pêche à la truite en amérique », originale mouture du super-génie Brautigan et rêves de truites mouillées dans « grand maître » de Jim Harrison. Deux saines lectures.

A peine rentré dans les plaines de la France d’en Haut, le Célébration Days Festival m’interpelle. Charmant cadre bucolique en lisière de forêt, ce Festival de trois jours offre une palette musicale énergique et décalée avec en prime de multiples rencontres improbables ailleurs. Le premier jour, Pogo Car Crash Control apparut tel un phoenix, ou plutôt, et c’est pareil, comme un furoncle bienvenu et jouissif qui fait du bien. Seconde journée The Evil Usses mettent une claque harmonique si belle qu’elle attire une pluie dense. Lapis Lazuli calme le jeu pluvieux avec efficacité. The Marginals + Swinging Dice et Grand Mammoth illuminent la fin de journée. Ce qui nous mène au dernier jour qui était un dimanche.

Grasse matinée. Trop grasse semble-t-il, puisqu’une fois arrivé, les allemands de Love Machine distillent un mix du Grateful Dead via Amon Düül des plus addictif. Belle mise en bouche pour un mini set décoiffant de Emmanuel Mailly accompagné des gracieuses images, tendance rouge, de Julien Appert. Ensuite, le garage band des Darlings de Bordeaux secoua le public. Étoffés par l’orgue de Dechman, les titres ont mis les spectateurs sur les genoux. Puis, Radio Moscow s’est chargé de nous faire planer et Cheap Wine de nous mettre KO. Point final.

[hupso]