

Chronique de l'album Attaque virale
STUPEFLIP
L’ère du Stup ne serait donc pas révolue ? C’est ce que laissait entendre le dernier bébé de la Menuiserie. Et pourtant…
Difficile de parler de ce dernier Stupeflip. Passé le bonheur de voir une nouvelle pochette dans sa collec’, j’ai un peu déchanté en m’apercevant que le disque sonnait creux. Bien sûr, on retrouve la recette qui a fait des miracles : des paroles déconcertantes narrant les faits héroïques de quelques héros du Stup Univers, sur des boucles entêtantes. Mais il n’y a pas l’ingrédient magique, qui jadis apportait la fraîcheur des compositions du Crou.
C’est étonnant, car j’ai eu plaisir à l’écouter, et j’aime me le repasser, mais je ne voyage pas pour autant. Si l’Hypnoflip Invasion était la bande son de mes départs en vacances, absorbant avec voracité les cris mongoloïdes des klaxons de l’A50 direction Marseille, le Stup Virus lui, habillera timidement mes soirées pantouflage.
Loin des foules sentimentales, le Stup Virus, finalement, échappe un peu au sérieux. On croit difficilement à l’au revoir de King Ju, car sans doutes étions-nous restés sur les deux précédents. Par ailleurs, l’album nous quitte sans même nous gratifier d’une outro, et nous offre, en une seule chanson, quatre ou cing maquettes de sons sans aucun rapport les
aus aux autres. Finalement, l’Univers du Stup n’est pas assez détaillé pour être convaincant dans cet opus, et le ton peut-être plus personnel de l’album est un petit peu malvenu (exception faite à « 1993 », sacré son).
Je suis sûrement un peu rude envers cet album, que j’ai beaucoup aimé. Mais comme Bud Spencer, j’aimerais voir mon Henry Fonda mourir dignement.
Captain
[hupso]