
À quelques jours des élections présidentielles, j’écris peut-être mes dernières lignes d’hommes libre. Quoi qu’il arrive, je vous donne rendez-vous à Beauvais au mois de mai. Si cela tourne mal, nous organiserons la résistance pour défendre ce qui restera de la culture en France. Et si tout va bien, on boira un coup en écoutant de la bonne musique. En attendant, je vous laisse avec Rudy Degez, un gars un peu fou et très attachant, et qui ne s’arrête jamais. Il en faut de la folie et du courage pour se lancer dans une telle aventure. C’est souvent à ces deux qualités que l’on reconnaît les gens qui font avancer les choses. (Chris)
Comment est né le Festival des Bellovaques ?
Rudy : La première édition fut un incroyable élan de générosité de mes amis musiciens, car le Chaudron Baveur* était en difficulté. C’est à leur initiative que ce projet de festival a pris forme. C’est aussi le prolongement des concerts qui ont animé le Chaudron Baveur durant ces 10 dernières années. Dix années de découvertes, de vibrations, d’émotions et d’échanges.(*Bar et lieu de concerts à Beauvais)
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Ce nom peut surprendre, c’est vrai. Les Bellovaques sont les fondateurs de la ville de Beauvais. Ils ont su faire preuve d’une exceptionnelle persévérance pour tenir tête à Jules César. C’est avec la même ténacité que j’entends poursuivre ma lutte quotidienne pour la sauvegarde des petits commerces beauvaisiens. Je suis particulièrement heureux que cet évènement puisse voir le jour au cœur du centre-ville de Beauvais.
C’est déjà la 3e édition, que nous réserves-tu cette année ?
Nous mettons les bouchées doubles. Nous accueillons des groupes venant de Belgique, d’Angleterre, de Suède et d’Italie. Il a maintenant deux grandes scènes et un programme de plus en plus éclectique : du rock’n’roll, de l’électro, du punk rock et de l’Afro. Il y aura à l’affiche LES WAMPAS et d’autres groupes habitués des grands festivals : DUSTAPHONICS, LA POISON, TOYBLOÏD...
Il y a toujours un tremplin rock en parallèle ?
Le Tremplin se déroule en amont avec 8 groupes prometteurs de la Région dans plusieurs lieux beauvaisiens. Les deux finalistes jouent sur la scène des Bellovaques lors de l’édition suivante.
Un dernier mot pour motiver la population ?
Il est important que le public soit nombreux cette année, car nous nous sommes beaucoup investis. J’ai envie de dire que cet évènement, c’est aussi le vôtre, lecteurs de La Mine. C’est aussi grâce à vous s’il peut perdurer. Alors, ensemble, prenons soin du rock’n’roll et de la culture en général et rendez-vous à Beauvais le 26 et le 27 mai.
[hupso]