J’avance une théorie selon laquelle la Mine et le Hip Hop pourraient finalement ne faire qu’un… A l’origine d’une évolution marquante du Hip-Hop, le digging qui vient de l’anglais, to dig, et qui veut dire creuser. Comme creuser le fond de la mine pour y trouver des pépites à l’instar de ce que font tous ces géniaux producteurs de musique, dénichant des samples (échantillons) sur toute une myriade de vinyles pour bâtir les bases de nouvelles compositions musicales. De la même façon que les Mineurs cherchent et dénichent toutes ces musiques qui les animent, je vais creuser le sillon des mes vinyles Hip Hop pour vous raconter, ici et là, un peu de cette musique qui m’anime au quotidien…
Au programme, un peu d’histoires et de chroniques d’albums, de questionnements et de certitudes, toujours avec envie, peut-être un peu de dérision, pour mon plus grand plaisir et, peut-être, un peu du vôtre 😐
Pour entamer cette nouvelle rubrique, je ne vais pas aller chercher bien loin mes sources d’inspiration… Celles ci peuvent venir d’un peu loin tel que les States mais aujourd’hui Internet réduit tellement les distances que les pistes en sont parfois brouillées : difficile parfois de savoir qui fait quoi et d’où il officie, il faut chercher, dénicher – comme digger – et, soyons fous, traduire de l’anglais au français tous ces textes au km… certes, tout cela est passionnant, peut-être que vous l’êtes aussi, peut-être aussi que, comme vous, je n’ai pas toujours de réponses ni parfois la patience de faire dc foutues recherches… alors, je me suis dit que si je partageais un peu de ce que je savais et que vous en fassiez de même (par mail), cela augmentera nos connaissances respectives 😐 So What, je partagerai vos retours sur le blog de la Mine !
Au hasard de découvertes, je vais vous parler un peu de Mickey diamond alias Diamond Dallas, un rappeur originaire de détroit, usa. Allez savoir pourquoi – enfin si, moi je sais – chacune de ces sorties discographiques s’arrachent en quelques instants, pas un seul de ces projets ne restent longtemps sans acquéreurs et la mention “sold out” émaille bientôt rapidement tous ses skeuds visibles sur la toile… but where is all his promo ? C’est la magie d’internet, des réseaux sociaux et des plateformes de musique comme bandcamp, Mamène ! Sorti sur des labels européens spécialisés dans l’édition de séries limitées comme copenhagen crates ou encore de rap winkel, ce rappeur a une signature imparable, sa voix grave et posée en impose sans jamais s’élever.
Des albums, ou plutôt des eps (8 – 10 titres) sortent à la pelle. Le truc en est presque addictif, le diamond est hyper productif (6 projets en 2022, 10 en 2023…), les bons producteurs sont légions au portillon (sadhu gold, big ghost ltd…) et le public suit sans jamais sourciller. Des passionnés, il y en a surement toute une palanquée pour que ça droppe autant et, pour couronner le tout, il y a bien sûr un marché de l’occasion complètement influencé par le phénomène de la rareté… en bref, vous aurez compris que les prix ont tendance à vite s’envoler ! pour suivre le tout, il faut être constamment à l’affût, histoire d’être au courant des dates de sortie, être patient et avoir de la chance d’arriver à check out son panier et, bien sûr, avoir de l’oseille pour précommander quand le moment venu l’impose…
je comprends mieux pourquoi tant de nerds affichent après coup, fièrement, leurs acquisitions sur les réseaux sociaux, avec le sentiment accompli d’avoir réussi là où d’autres ont échoué : aussi futile que cela puisse paraître, c’est un nouveau mode de consommation de la musique qui s’est imposé, totalement inspiré, je pense, de la mode et de l’enthousiasme que peut susciter une pièce rare de vêtement ou la dernière paire de sneakerz… le principe des capsules dans une collection s’applique aux disques qui arborent ainsi différentes couleurs en quantité limitée !
A priori, tout le monde a l’air d’y gagner quelque chose… et d’auditeur dans tout cela ? rien de mieux peut-être que des extraits parsemés ici et là, à vous d’activer vos oreilles dans les + disséminés et d’aller écouter le mickey en train de rapper. A l’aise sur diverses ambiances, avec ou sans beats, son flow pose la rythmique, certainement que le mix y est aussi pour quelque chose avec ces incrustations d’onomatopées, Whoa !